9 juin 2022
| Par Siong Ho Wang Yin, Expert comptable et associée | SIKIMA AUDIT ET CONSEIL

Le point de vue de Siong Ho Wang Yin, Associée fondatrice, SIKIMA CONSEIL

  • ESEF Reporting
  • Invoke ESEF
  • Microbalisage
  • ESEF
  • Block-tagging

Après le tagging des états financiers primaires….

Les sociétés cotées sur le marché réglementé (hors clôtures décalées) ont pour la plupart réalisé leur dépôt selon le format reporting électronique ESEF. Si certaines sociétés avaient pu faire le choix de reporter l’ESEF en 2021, pour une grande majorité, l’année 2022 a été la première année de ce dépôt. Les émetteurs ayant anticipé au maximum cette nouvelle exigence - préparation du mapping des comptes consolidés, choix de la solution et formation à son utilisation, « dry run » auprès de l’AMF et revue anticipée des commissaires aux comptes - ont pu aborder sereinement cette clôture.

le « block tagging » des notes annexes.

Mais l’exigence de reporting électronique ESEF ne s’arrête pas là. Les notes annexes vont devoir être  taguées par « block » pour les comptes des exercices ouverts à compter du 1er janvier 2022. 

Il est indispensable que les émetteurs se replongent dans leurs comptes 2021 afin d’anticiper les dépôts 2023 pour l’exercice 2022. En effet, l’exigence n’est pas simple : où trouver la taxonomie, quels tags utiliser, quel niveau de granularité retenir dans le choix des tags entre par exemple DisclosureOfGoodwillExplanatory et DisclosureOfIntangibleAssetsAndGoodwillExplanatory, choix ou non d’extensions. 

Des discussions de place entre experts, émetteurs et régulateurs sont en cours sur les différents sujets qui émergent. Ces discussions vont permettre d’arrêter des positions pragmatiques communes. Mais tout comme pour le mapping des états financiers primaires, un premier mapping à blanc des notes annexes semble être la meilleure pratique pour anticiper les points de discussions. 

Pas uniquement une question comptable

Au-delà de l’aspect comptable, l’aspect « outil » /solution de production reste d’actualité. Les émetteurs vont devoir ainsi s’interroger sur les capacités des outils qu’ils ont choisi à insérer facilement les blocks tags, à gérer les versions des notes annexes tout en maintenant les block tags applicables et identifiant facilement les nouveaux tags à insérer car toutes solutions (outil ou externalisation) n’ont pas toutes le même niveau de flexibilité et de facilité d’utilisation. 

Le « dry run » est la meilleure solution pour se conforter dans l’efficacité de ce process compte tenu des délais contraints de production des comptes. 

Anticipation et coordination

L’anticipation du block tagging est une chose mais la coordination entre les différents intervenants – spécialistes ESEF, commissaires aux comptes, département consolidation, éditeurs, départements juridiques – sera nécessaire dans ce tagging étendu.